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Comment la Tunisie a t-elle vu son régime bouleversé par un an de révolution ?

27 février 2012

ET MAINTENANT ?

 Nous pourrions à présent nous demander si l'onde de choc de ce bouleversement ne continuerait pas à frapper le monde. Actuellement, la Russie est en train de vivre des tensions similaires dénonçant les abus de pouvoir du dirigeant, Vladimir Poutine.

Devons nous alors nous attendre à un Hiver Russe après le Printemps Arabe ?

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25 février 2012

LES CONSEQUENCES DE LA REVOLUTION DANS LES AUTRES PAYS

 Après les conséquences nationales de cette révolution, on relève également les conséquences à échelle mondiale.  Ainsi, contre toute attente, les effets de cet événement ne se stoppèrent pas à la fin de la révolution et les répercussions se firent rapidement ressentirent au-delà des frontières tunisiennes. Inspirés par la victoire de la Tunisie, d'autres pays du monde arabe  commencèrent eux aussi à se soulever pour lutter contre leur régime politique : le printemps arabe  était en marche.

 http://www.youtube.com/watch?v=6fF0Sh_74kg

L’EGYPTE :

Après la Tunisie, «l’effet domino» débuta tout d’abord en Egypte qui fut le premier pays à suivre l’exemple tunisien. Cela faisait déjà plusieurs années que les contestations contre le pouvoir,  le chômage et la pauvreté se sont accrues et principalement sur Internet.

Le 25 Janvier 2011, seulement trois semaines après le départ de Ben Ali, plusieurs dizaines de milliers d'égyptiens voulurent eux aussi montrer leur opposition au régime d'Hosni Moubarak et commencèrent à manifester. Reprenant le slogan « Dégage! » (ou « Erhal » en arabe) devenu le symbole de la Révolution, le peuple égyptien se rassembla Place Tahrir, au Caire ou encore à Alexandrie. Tout comme la révolution du Jasmin, la « Révolution du Papyrus » s'est déclenchée en réponse aux abus des forces de l'ordre égyptiennes, à la corruption et aux conditions de vie désastreuses des égyptiens qui réclament du travail et la baisse des prix. L’objectif premier des manifestants était d’obtenir la fin de l’Etat Policier et le départ du président Hosni Moubarak.

Le 27 janvier, les affrontements devinrent plus violents, ainsi, le siège du Parti National Démocratique (parti dont Hosni Moubarak est à la tête) fut pris d’assaut et incendié.

Le gouvernement décide alors de suspendre les moyens de communications comme internet ou même le téléphone et instaure un couvre feu. Mais  les manifestations ne désemplissent pas et le 1er février, près de deux millions de personnes manifestent au Caire et huit millions dans tout le pays.

Le président Hosni Moubarak promet alors qu’il ne se représentera pas à la prochaine élection prévue en septembre de cette même année et qu’il fera une réforme pour permettre le pluralisme politique. Après des démissions et des changements de postes dans le gouvernement, le président annonce le 10 février qu’il transmet à son vice-président Omar-Souleiman ses pouvoirs mais pas sa place de président.

La déception amplifie la colère des manifestants qui arrivent à faire partir la famille Moubarak laissant la gestion du pays à Mohamed Hussein Tantawi.

Ainsi, cette vague révolutionnaire est parvenue à faire tomber le régime d’Hosni Moubarak, au pouvoir depuis 31 ans en seulement 18 jours.

Six mois après le départ de Moubarak, des élections furent organisées pour élire un nouveau gouvernement.

C’est parti islamiste des Frères Musulmans est arrivé en tête de ces élections.

LA LIBYE :

Après l'Egypte ce fut au tour de la Jamahiriya Arabe Libyenne (nom arabe de la Libye) d’être touchée par  la vague révolutionnaire.

Le 13 janvier 2011, le gouvernement libyen avec à sa tête Mouammar Kadhafi, décide par mesure de prévention, d'interdire les rassemblements,  d'annuler les rencontres sportives, de baisser les prix des aliments de base et adoptent quelques mesures sociales.                                                                                          

Les libyens demandaient plus de libertés, le respect des Droits de l’Homme, l’arrêt de la corruption… prenant modèle sur les tunisiens ou les égyptiens. Mais contrairement aux pays précédents, la révolution Libyenne fut tout de suite très violente et amena à une véritable guerre civile dès le 15 février. Trois jours plus tard, cette révolution devint tellement sanglante que le pouvoir décida l’installation de milices, mercenaires et comités révolutionnaires pour réprimer sévèrement les manifestants.

Un mois après le début de l’insurrection, le Conseil de sécurité de l’ONU décida d’intervenir pour protéger la population, autorisant donc les frappes aériennes contre les forces de Kadhafi. La France, les États-Unis et le Royaume-Uni envoyèrent alors des forces armées pour s’opposer aux hommes de Kadhafi.

Le 22 août, l’arrivée des rebelles dans la capitale, Tripoli, apporta un sentiment de joie non dissimulée car elle annonçait la défaite proche du dirigeant.                                                                                       

Après sa fuite, Mouammar Kadhafi, à la tête du pays pendant 42 ans meurt de ses blessures à la suite de l’intervention de l’OTAN, le 20 octobre 2011.

LE YEMEN :

L'avalanche de s'arrête plus et ce sont les Yéménites qui décidèrent de suivre le modèle à leur tour. C’est officiellement le 27 janvier 2011 que près de seize mille personnes allèrent manifester de manière pacifique, dans les rues de Sanaa avec des slogans tels que : « Non au renouvellement des mandats, non à la transmission héréditaire du pouvoir! ». Le président Ali Abdallah Saleh décida de son côté d’organiser des «contre-manifestations» en payant des gens pour manifester en sa faveur, ce qui ne fut pas difficile au vu la pauvreté de la population. C’est ainsi qu’il parvint à diviser son peuple.

Le 12 février à quelques jours de la victoire des égyptiens, quatre mille yéménites affrontèrent les partisans du président mais c’est seulement le 23 avril, qu’il annonça qu'il quitterait le pouvoir dès qu'un gouvernement d'Union Nationale serait mis en place.  Le 23 novembre dernier, Ali Abdallah Saleh signa «l'accord du transfert de pouvoir», et prévu la passation du pouvoir à son vice-président Abd Rabbo Mansour Hadi.

Le président Saleh garda le titre honorifique de président pendant trois mois, et se retira en laissant derrière lui ses trente années de règne. Mais l'histoire ne s'arrête pas là, puisque la population exige un jugement pour les innombrables crimes qu'il commit contre des manifestants pacifiques.

LA SYRIE :

On ne peut donner le jour exact du commencement de la Révolution Syrienne mais là encore l'onde de choc révolutionnaire frappa de plein fouet Suriya (nom arabe de la Syrie). 

On retrouve encore une fois les mêmes réclamations du peuple et comme en Libye, la révolution Syrienne fut rapidement sanglante faisant dès les premiers jours plusieurs milliers de morts.

Depuis le 15 mars 2011, le pays a connu une grave crise sociale et politique jusqu’à ce que les manifestations se transforment en une véritable guerre civile.                                                      

Une moitié de la population manifesta contre le régime, soutenue par les forces armées tandis que l’autre moitié ne désirait pas manifester par peur d’un pays sans gouvernement, en pleine anarchie. La population prit alors elle-même les armes pour lutter contre les autorités.

Les manifestants, armés ou non, étaient régulièrement victimes des troupes armées de leur président Bachar el-Assad au point que les Nations-Unies dénombrèrent plus de 5 000 morts et 14 000 opposants détenus.

A l’heure où nous écrivons, aucune aide internationale ne fut apportée à la population en raison des réticences russes et chinoises qui s’opposèrent au projet de l’ONU visant à sanctionner la répression.

LE BAHREIN :

 Le 14 février 2011, dans le centre de Manama, la capitale, des jeunes Bahreïnis s’étaient rassemblés en ce «Jour de la colère» avec pour slogan : «Ni Sunnites et ni Chiites juste Bahreïnis».

En effet, le royaume de Bahreïn (pays «des deux mers» en arabe) avec à sa tête le roi Hamad Ben al-Khalifa comprend une majorité de la population chiite (70%) écartée du pouvoir par la famille royale qui fait partie d’une minorité liée aux intérêts américano-sionistes.

Malgré les interdictions, les manifestations perdurèrent plusieurs jours en montrant ainsi la violence de l'armée et de la police qui n’hésitèrent pas à utiliser des grenades lacrymogènes ou à tirer dans la foule.

A l’heure actuelle, la situation est exactement la même : les manifestations continuent tous les jours et aucune réforme de la part du royaume n’est envisagée, aucune aide internationale non plus.

Cependant cette révolution est passé inaperçue car le pays est très peu médiatisé. En effet, Al Jazeera couvre toutes les révolutions sauf celle du Bahreïn car la chaîne appartient à l’émir du Qatar, grand dictateur du Golfe et l’un des meilleurs amis du roi.

LE BILAN DU PRINTEMPS ARABE :

Ainsi, la révolution tunisienne entraîna d'importantes répercussions (et l’expression est faible) sur le monde arabe. Les différents peuples lassés du chômage, de la censure, de la violence, de la répression et de la corruption décidèrent qu'il était temps de s'élever contre leurs bourreaux.

Car en plus des pays principalement touchés, le vent de liberté et de dignité encouragea d’autres pays comme l'Algérie, la Jordanie, le Maroc, l'Arabie Saoudite, l'Oman… bien qu’ils furent moins touchés par cette onde de choc. Certaines populations réussirent à renverser leur régime, certains se battent encore pour arriver à leurs fins, et d'autres virent leur régime s'assouplir face à la menace révolutionnaire.

Mais si toutes les révolutions furent différentes, elles avaient un but commun : faire tomber le régime autoritaire de leur pays ancré depuis de longues années en laissant place à une ère nouvelle.

23 février 2012

LA SITUATION EN DECLIN DE LA TUNISIE ACTUELLE

 Suite à cette réorganisation politique, la Tunisie était persuadée qu'elle reviendrait peu à peu à la stabilité et que les revendications de la Révolution, comme la baisse du taux de chômage ou l'élévation du niveau de vie, finiraient enfin par se réaliser. Mais cette amélioration tarda à se faire sentir et le peuple tunisien s’inquiéta quant à l’éventualité de retrouver un jour une situation normale.

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La Révolution eut des conséquences désastreuses sur la situation économique du pays. La croissance du PIB, qui s’élevait environ à 4% sous le régime de Ben Ali, ne parvint en 2011 qu’à atteindre 1,1%. Le gouvernement devait alors parvenir à rétablir cette catastrophe économique en remplaçant le système du clan Ben Ali-Trabelsi contrôlant la plupart des entreprises depuis plus de 20 ans. Avec la chute du régime, il fut alors nécessaire de trouver des remplaçants, quitte à ce que cela s’accompagne d’une diminution provisoire de la compétitivité. S’acquittant des impôts et taxes de l’ancien président, cette nouvelle gérance des entreprises tunisiennes permettrait de relancer l'activité économique et de diminuer le taux de chômage. 

L’investissement en Tunisie subit de plein fouet les conséquences de la révolution. Inquiets quant à la longévité de leurs échanges, les partenaires économiques et commerciaux étrangers se détournèrent immédiatement de la Tunisie qui ne représentait plus une destination fiable d’investissement depuis la chute de son régime.

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Avec plus de 600 000 voyages vendus par an, la Tunisie se positionnait comme la destination préférée des français. Mais les événements qui ébranlèrent le pays eurent inévitablement des conséquences sur ce domaine qui représente environ 7% du PIB. Les voyagistes européens et les principaux groupes hôteliers virent ainsi leurs réservations à destination de la Tunisie diminuer de moitié par rapport au mois de janvier de l'année précédente, baisse qui continue d’ailleurs à les inquiéter à ce jour malgré les efforts de promotion. Dès le début de la révolution, la Tunisie commença à avoir mauvaise réputation auprès des européens qui déconseillèrent cette destination à leurs resssortissants et ce, même après les manifestations. 

http://www.dailymotion.com/video/xkck5x_a-tunis-le-tourisme-peine-a-redemarrer_news

Cependant, face à ces pertes de fréquentation, la Tunisie réagit. Décidant tout d’abord d'investir, elle attribua une somme copieuse de 225 millions d'euros dans un bateau de croisière afin de moderniser la Compagnie Tunisienne de Navigation. La compagnie Tunisair, quant à elle, s’engagea dans la création de 23 lignes supplémentaires hebdomadaires reliant la France et la Tunisie. 

Pour redynamiser ce marché déclinant, la Tunisie espère compter sur les « départs de dernières minutes » et sur ces prix cassés. Par exemple, une semaine dans un hôtel Tunisien quatre étoiles coûterait environ 250 euros contre 500 euros en Égypte, ce qui illustre parfaitement l'optique de la Tunisie : viser essentiellement les voyageurs maghrébins et européens qui veulent voyager à moindre coût. 

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La baisse de la fréquentation touristique représenta une véritable crise pour ce secteur dynamique employant plus de 350 000 personnes, et amena inévitablement à une nouvelle hausse du chômage. Le nombre élevé de Tunisiens sans-emplois était pourtant l'une des principales causes du soulèvement populaire, et la victoire de la Révolution avait redonné espoir, mais le chômage persiste. Le nombre de diplômés continuant de s'accroître, le nombre de demandeurs d'emploi augmente et les diplômés chômeurs continuent de manifester dans plusieurs régions de la Tunisie, où l’on pouvait récemment entendre dans les rues « Le travail est un droit, bande de voleurs ! », un slogan déjà scandé contre le régime de Ben Ali.

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 La Tunisie doit en plus faire face à une nouvelle menace : les manifestations menées par les salafistes à travers le pays. Ces islamistes radicaux appartiennent au mouvement sunnite du salafisme (de l’arabe salaf qui signifie « prédécesseur » ou « ancêtre ») dont l'objectif premier est de retourner à l’islam des origines qu’ils considèrent comme un culte plus fidèle, étant fondé sur le Coran et la Sunna. Acceptant un modèle vestimentaire strict, les hommes portent la barbe tandis que les femmes doivent impérativement être voilées par le niqab.

http://www.dailymotion.com/video/xo7xa4_tunisie-pression-salafiste-grandissante-sur-le-systeme-educatif_news

Plus d'un an a passé après l'incroyable soulèvement populaire. Les jeunes espéraient ainsi retrouver une vie confortable, un travail, la paix et la démocratie. Un an après, les bilans sonnent déjà et la situation économique n'est pas favorable : les touristes ont disparus, les investisseurs se font rares, le chômage est toujours présent. Ajouté à cela, la Tunisie se voit divisée par les tensions entre salafistes et modérés qui n'améliorent pas le climat général du pays. Seul l'avenir pourra définir si les perspectives futures de la Tunisie pourront être plus prometteuses. 

 

 

22 février 2012

UNE PERIODE TRANSITOIRE DE REORGANISATION POLITIQUE

Après deux mois d’insurrection, la Tunisie assista enfin à la victoire de la Révolution. Ce bouleversement constituait alors l’espoir d’un nouveau départ pour le peuple qui, débarrassé du «cauchemar de ZABA», était bien décidé à faire renaître le pays de ses cendres. La fuite de Ben Ali marqua la fin du régime autoritaire que subissaient les Tunisiens depuis 23 ans. Le peuple voyait en cette réussite l'esquisse d'un nouveau pays qu'il fallait à présent réorganiser.

Le départ précipité du président vers l'Arabie Saoudite mit le gouvernement en effervescenceLe Premier ministre Mohamed Ghannouchi refusa tout d'abord d'accéder à la présidence, citant l'article 57 de la constitution tunisienne en vertu duquel seuls les Présidents de la Chambre des Députés et de la Chambre des conseillers sont habilités à assurer l'intérim. Mais le chargé de Sécurité Présidentielle parvint finalement à le persuadé que l'absence du président ne durerait pas et que l'article 56, relatif à l'absence provisoire du président, permettrait au Premier Ministre de gouverner le pays. Ghannouchi accepta et se rendit au palais de Carthage pour annoncer sa prise en charge de l'intérim présidentiel. Mais Fouad Mebazaa, Président de la Chambre des Députés était lui aussi présent au palais. Ghannouchi prit alors conscience que le régime de Ben Ali ne survivrait pas à une telle crise et, renonçant à l'intérim, s'adressa à Fouad Mebazaa: «Vous serez président de la République demain». Fouad Mebazaa accéda officiellement au pouvoir dès le 27 février. À cet instant, le régime de Ben Ali était définitivement terminé.

Le départ de Ben Ali plongea le pays dans une période d'incertitude et de confusion totale où les rues devinrent des lieux incertains perturbés par les coups de feux.

http://www.dailymotion.com/video/xgkzuh_la-revolution-du-jasmin-tunisie_newsLa%20cr%C3%A9ation%20d%E2%80%99un%20nouveau%20gouvernement

Conscient de l’urgence de la situation, le Conseil Constitutionnel tunisien devait impérativement trouver une solution de reconstruction du pays passant par une réorganisation politique. Le 3 mars, il fut donc décidé qu'une Assemblée Constituante de 217 sièges soit mise en place suite à des élections législatives s'établissant les 22, 23 et 24 octobre. Le Conseil Constitutionnel précisa qu'aucun membre de l'ancien gouvernement ou du RCD ne serait autorisé à se présenter lors de ces élections et ordonna la dissolution définitive du RCD.

Le 23 octobre, les Tunisiens allèrent véritablement voter pour la première fois de leur vie. On remarqua en particulier la participation massive des femmes et de la jeunesse Tunisienne qui prirent conscience de l'importance de l'événement et n'hésitèrent pas une seule seconde à tremper leur index dans l’encre bleue, signe du vote. Débarassé du clan Ben Ali-Trabelsi, le peuple perçut ces élections historiques comme l'espoir d'un nouveau pays libre, où les citoyens pourraient réellement participer à la vie politique sous l'oeil vigilant de l'ISIE (Institution Supérieure Indépendante pour les Elections) veillant à la fiabilité des scrutins.   

http://www.dailymotion.com/video/xlw3hr_les-tunisiens-votent-librement-et-massivement_news

La principale difficulté de ces élections concernait les listes électorales. Les partis politiques, qui subissaient jusqu’à présent la censure, ne disposèrent que de très peu de temps pour faire campagne et les Tunisiens furent rapidement submergés par les 112 noms inconnus présents sur les listes. Le parti islamiste Ennahda dirigé par Rached Ghannouchi se démarqua finalement dans les scrutins. Après 20 années d'exil, le parti islamiste était parvenu à revenir en force et à convaincre une majorité de la population. 

Ce choix étonna et inquiéta les occidentaux, qui étaient persuadés que les tunisiens se tourneraient plutôt vers un parti démocrate. Cette inquiétude concerna en particulier la conservation des droits des femmes, acquis les plus considérables du monde arabe, que les Tunisiennes souhaitent à tout prix conserver dans le prochain gouvernement.

http://www.dailymotion.com/video/xlxhtn_les-tunisiennes-sont-elles-inquietes-pour-leurs-droits_news

Ce résultat n'est pourtant pas très étonnant: il faut comprendre qu'Ennahda n'est pas un parti ordinaire, mais plutôt une sorte de mouvement, une alliance de plusieurs partis à tendance islamiste. Toute la droite conservatrice et religieuse tunisienne se retrouve donc sous le même nom de «Mouvement de la Renaissance» (Nadha en arabe). Les discours des autres partis affirmant leur ambition de modernité et de progressisme apparurent pour certains tunisiens comme une menace profonde à leurs traditions (port du voile, droits des femmes, temps de prière) et la population vota donc en masse pour le parti qui, selon elle, conserverait au mieux ces traditions.

http://www.dailymotion.com/video/xgtr4k_un-leader-islamiste-rentre-a-tunis-apres-20-ans-d-exil_news

Affirmant son statut de parti islamiste modéré, Ennahda assura l'espoir de démocratie et de justice sociale dont rêvaient les Tunisiens, tout en souhaitant conserver les valeurs de l'islam. Convaincus par ce discours, les tunisiens lui accordèrent toute leur confiance.

Le 12 Décembre 2011, l'Assemblée Constituante nomma Moncef Marzouki en tant que Président de la République pou la période de transition conduisant à la promulgation d'une nouvelle constitution. Il chargea son Premier Ministre, Hamadi Jebali (ancien Secrétaire Général d'Ennahda) de former le nouveau gouvernement Tunisien. Annoncé le 22 décembre 2011, il compte 25 ministres, quatre ministres délégués et douze secrétaires d'Etat (soit 41 membres).

On estime à l'heure actuelle que ce gouvernement provisoire devrait être remplacé d'ici quelques mois, certains assurant même que le nom du nouveau Président Tunisien devrait être prononcé à partir de mars 2012.

22 février 2012

LE DEROULEMENT DES MANIFESTATIONS

Pour la première fois depuis les 23 années de règne de Ben Ali, le peuple tunisien s’opposait aux autorités et se retrouvait donc inévitablement confronté aux forces de l’ordre. Ces dernières mirent tous les moyens en œuvre afin de garder le contrôle sur la population et d’étouffer ce sentiment grandissant de rébellion. Les Tunisiens durent alors redoubler d’efforts pour ne pas se laisser écraser et déployèrent des méthodes ingénieuses de rassemblement.

 D’abord pacifiques, les premières manifestations s’organisèrent en sit-in, en grèves ou en marches et n'avaient pas pour objectif de faire tomber le régime de Ben Ali mais uniquement de réagir suite à l'immolation de Bouazizi. Mais elles ne tardèrent pas à se transformer en véritables affrontements et les tunisiens, lassés de ne pas être entendus, devinrent de plus en plus violents et commencèrent à saccager des magasins et à mettre le feu aux bâtiments.

 Les manifestants scandèrent des slogans tels que «Ben Ali dehors», «Tunisie enfin libre» ou «Ben Ali assassin». Mais le cri de la Révolution, la phrase devenue historique et reprise dans d’autres pays à travers le monde, est évidemment le fameux «Dégage Ben Ali!» lancé par un humoriste très célèbre en Tunisie, Lofti Abdelli.

http://www.youtube.com/watch?v=2UlLI2uLf9g

 Avec de tels slogans, les manifestations se transformèrent rapidement en heurts avec les forces de l’ordre et prirent une allure révolutionnaire en s'étendant aux quatre coins du pays, à Tunis, Sidi Bouzid, Kasserine et Thala

 Le 27 décembre, le mouvement de protestation gagna la capitale Tunisienne. Un millier de jeunes diplômés au chômage défilèrent dans les rues mais furent rapidement dispersés à coup de matraques, faisant une douzaine de blessés.

 Le 28 décembre, Ben Ali fit sa première allocution télévisée en réaction à ces événements et déclara «Qu'une minorité d'extrémistes et d'agitateurs ait recours à la violence et aux troubles dans la rue est inacceptable». Ce discours ne fit qu'amplifier les manifestations et accélérer les évènements.

 Le 6 janvier, au lendemain du décès de Mohamed Bouazizi, plusieurs milliers d'avocats se mirent en grève pour dénoncer la répression policière.

 Les 8 et 9 janvier, la police ne se contenta plus de limiter l'avancée des manifestants et entama une répression sanglante contre les jeunes chômeurs défilant dans les rues. Les tirs à bout portant des forces de l'ordre firent alors une vingtaine de victimes et de nombreux blessés, augmentant la rage des Tunisiens. A partir de cet instant, ce n'était plus une amélioration que réclamait le peuple, mais un nouveau régime. Tentant en vain de minimiser les dégâts, le chef du Parti Démocratique Progressiste (PDP), Ahmed Nehjib Chebbi, voulut attirer l'attention du chef de l'Etat sur la gravité de la situation «J'adresse un appel urgent au président de la République pour lui demander de faire cesser le feu immédiatement afin d'épargner la vie des citoyens innocents et de respecter leur droit à manifester».

 Le 10 janvier, le président fit une deuxième intervention à la télévision, dénonçant des «actes de terrorisme perpétrés par des voyous cagoulés» et promettant la création de 300 000 emplois en 2 ans. Le gouvernement ordonna la fermeture de toutes les écoles et universités du pays jusqu'à nouvel ordre.

 Le 12 janvier, la situation ne cessant pas d'empirer, un couvre-feu fut décrété dans la capitale, Tunis, et sa banlieue.

 Le 14 janvier, suite à une nouvelle manifestation à Tunis réclamant le départ immédiat de Ben Ali, le président décréta l'état d'urgence et imposa que le couvre-feu s'étende à l'ensemble du pays. Durant l'après-midi, alors que la situation devenait de plus en plus instable, environ 8000 personnes se regroupèrent devant le siège du Ministère de l'Intérieur, exigeant que Ben Ali «Dégage».

http://www.youtube.com/watch?v=u9NPS2z-qxc&feature=related

On assista alors à un véritable coup de théâtre: l'armée refusa de participer à la répression ce qui fut certainement l'une des causes du départ du chef d'état qui n'eût d'autres choix que de s'enfuir à Dejddah, en Arabie Saoudite, plus tard dans la soirée.  Selon les services secrets français cités par Le Monde,  Leïla Trabelsi  aurait emporté avec elle  1,5 tonne d'or, d'un montant évalué à 45 millions d'euros en fuyant la Tunisie le 14 janvier 2011.La femme du président se serait rendue à la Banque Centrale de Tunisie chercher des lingots d'or, et aurait essuyé un refus du gouverneur avant qu'il ne cède sous la pression de Zine El Abidine Ben Ali.

 Il est difficile d'émettre un bilan humain des affrontements mais on estime qu'environ 300 Tunisiens auraient été tués et 300 blessés entre le 17 décembre et le 14 Janvier. Ce constat de Juan Méndez, rapporteur spécial de l'ONU contre la torture, est en contradiction avec le dernier bilan communiqué par les autorités faisant état de 234 morts sans mentionner le nombre de blessés.

Les manifestants, ne supportant plus la corruption et les abus de pouvoir des autorités du pays, s'opposèrent pour la première fois aux forces de l'ordre en constituant ainsi la plus importante crise en Tunisie depuis son indépendance en 1956. Utilisant la manifestation comme moyen d'expression, elle est considérée comme une révolution traditionnelle, étant même parfois comparée à la Révolution Française. Mais elle semble également s'apparenter à une révolution moderne de part son utilisation de nouveaux moyens de communication.

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22 février 2012

LE DECLENCHEMENT DE LA REVOLUTION

Le 17 Décembre 2010 est une date qui demeurera profondément ancré dans les mémoires des Tunisiens. Elle correspond à l’immolation du jeune Mohamed Bouazizi qui, par son acte, est parvenu à ébranlé un régime politique et à déclencher une véritable Révolution populaire.

Mohamed Bouazizi, de son vrai nom Tarek Bouazizi, naquit le 29 mars 1984 à Sidi Bouzid, une ville pauvre de 40000 habitants située au centre de la Tunisie dont l'économie est essentiellement basée sur la culture céréalière et maraîchère. A 19 ans, il devient marchand ambulant de fruits et légumes, activité constituant le seul revenu d'une famille de sept enfants.

Exerçant son activité sans autorisation municipale, il se fait confisquer le 17 décembre ses outils de travail (une charrette et une balance) par les autorités qui avaient déjà connu des différents avec le jeune homme. Essayant de plaider sa cause et d'obtenir une autorisation et la restitution de son stock auprès de la municipalité et du gouvernorat, il s'y fait insulter et chasser.

Sa sœur Leïla explique: «Ce jour-là, les agents municipaux lui avaient confisqué son outil de travail et l'un d'eux l'avait giflé. Il s'est alors rendu à la municipalité, puis au gouvernorat pour se plaindre, mais ici, à Sidi Bouzid, il n'y a personne pour nous écouter. Ils ne marchent qu'à la corruption et ne travaillent que pour leurs intérêts».

 Humilié publiquement, et désespéré, Mohamed Bouazizi s'immole par le feu devant le siège du gouvernorat. Plusieurs témoins de la scène expliquèrent que Mohamed paraissait particulièrement révolté et qu'il déclara juste avant de s'immoler «Je parviendrais à me faire entendre». Selon la psychanalyste Fethi Benslama, «Bouazizi est devenu l'exemple de chaque homme réduit par le qahr (un mot que l'on peut traduire par impuissance totale) et qui préfère l'anéantissement total plutôt que de vivre comme un rien». Mais personne n'aurait imaginé que, pour cela, il utiliserait une solution aussi radicale.

Immédiatement prit de convulsions, il fut transporté à l'hôpital local, puis au Centre de traumatologie des grands brûlés de Ben Arous, près de Tunis où il décèdera de ses blessures le 4 janvier (3 semaines plus tard).  

 http://www.youtube.com/watch?v=IbEt6OW_f-E

 Cet acte eut instantanément deux interprétations antagonistes : le gouvernorat avança tout d'abord la thèse du simple suicide, tentant certainement d'étouffer l'affaire face à une foule de personnes en colère, réunies sur le lieu du drame. Mais cette explication n'était pas suffisante pour la famille du jeune marchand, et de nombreux protestataires avancèrent une seconde thèse: celle d'un acte désespéré.

Pour beaucoup, l’immolation n’est pas un suicide. Il s’agit d’un ultime acte de courage destiné à montrer à la foule le rejet absolu des pratiques d’un pouvoir empêchant littéralement de vivre surtout en Tunisie où la tentative de suicide est punie par le code pénal.

 A peine une heure après le drame, la tension se faisait déjà sentir et des rassemblements se formèrent en hommage à Mohamed, d'abord devant le siège du gouvernorat puis dans de nombreuses villes jusqu'à atteindre la capitale, Tunis.

Mais comment expliquer que la mort d'un simple marchand ambulant puisse avoir un tel impact sur toute la Tunisie?

Contrairement à ce que l'on pourrait croire, il ne s'agissait malheureusement pas de la première immolation dans le pays. Avant Bouazizi, d'autres Tunisiens avaient déjà choisi cet acte radical comme moyen d'expression de leur mal-être. On considère ainsi qu'environ 6 à 10% des personnes admises à l'hôpital de Ben Arous s'étaient immolées.  Mais si l'immolation de Bouazizi fit autant parler d'elle, c'est grâce à l'écho médiatique retentissant qu'elle a eu : en effet, la chaîne de télévision Al Jazeera a largement relayé les rumeurs et les images donnant à cet évènement une dimension nationale. Bouazizi fut donc immédiatement considéré comme un martyr par la population tunisienne.

La maison du jeune homme est rapidement devenue un lieu de pèlerinage où de nombreux Tunisiens se rendirent pour se recueillir et pour voir les anciens objets du jeune homme considérés comme des reliques. Des journalistes du monde entier se succédèrent auprès de la famille Bouazizi afin d'obtenir des informations et interviews sur le jeune homme.                                                                                      

 Quelques temps après la mort du jeune homme, Kamel Morjane, le Ministre des Affaires Etrangères du nouveau gouvernement de Ghannouchi, affirmait dans le  Figaro : «Cela faisait un moment que les Tunisiens contenaient leur colère et avec l'immolation du jeune Bouazizi, tout a fini par lâcher». L'immolation de Bouazizi n'a donc pas été prise comme une immolation de plus, mais comme celle de trop.

 Agissant comme une étincelle sur l'ensemble de la population, l'acte de Mohamed Bouazizi fit naître un réel sentiment de rébellion, en particulier chez la jeunesse tunisienne, désabusée par le régime de Ben Ali.

22 février 2012

LES CAUSES SOCIALES DE LA REVOLUTION

 Depuis les années 2000, la popularité de Ben Ali n'a cessé de décliner auprès du peuple tunisien et les pays étrangers n’ont pas remarqué les cicatrices laissées par la dictature familiale. Car si les causes de la Révolution sont nombreuses, le chômage et la hausse des prix apparaissent comme les raisons majeures de ce soulèvement populaire. Ainsi, les causes sociales et humaines ne sont pas à négliger et sont réellement mises en lumière dans le film «Plus jamais Peur».

http://www.youtube.com/watch?v=nX34fD5-JTM

http://www.youtube.com/watch?v=GqchWUj8G5w&feature=related

Le film-documentaire Plus jamais peur (La Khaoufa Baada Al'Yaoum) réalisé par Mourad Ben Cheikh fut projeté en séance spéciale lors du Festival de Cannes, le 20 mai 2011. Cela faisait onze ans qu'aucun film tunisien n'avait reçu les honneurs du festival. Cette même année, la Croisette accueillait également un autre film-documentaire sur les révolutions arabes et particulièrement en Egypte : 18 jours.

 Plus jamais peur est une chronique des différents épisodes de la révolution tunisienne à travers trois figures emblématiques du mouvement : une cybermilitante, Lina Ben Mhenni, qui a défié le régime de Ben Ali en relatant sur son blog les moments clés de la contestation ; l'avocate Radhia Nasraoui et le journaliste indépendant Karem Chérif, qui a vécu les moments clés de cette révolution avec sa famille et le comité de son quartier.

 Outre leur engagement et leur espoir d'une Tunisie plus libre, le dénominateur commun de ces personnages toujours susceptibles d'être arrêtés, c'est la peur. Cette peur, c'est aussi celle que connaissaient tous les Tunisiens et qui les a fait se taire pendant près d'un quart de siècle face à la dictature de Ben Ali.

Entre les manifestations de rue, les sit-in, les grèves de la faim et les répressions violentes, entre les grenades lacrymogènes, l'hymne national chanté comme un cri de guerre et les policiers qui montrent leur sympathie pour les révolutionnaires, Plus jamais peur rassemble les images fortes d'un peuple qui se libère après vingt-trois ans de régime dictatorial. Tourné sur le vif, le documentaire restitue le sentiment d'urgence des révolutionnaires avec une caméra qui les suit au plus près, presque toujours portée à la main, et qui donne aux spectateurs le sentiment d'être au cœur de cette révolte historique.

 Malade de sa Tunisie, un personnage lance la réplique du film : «Cette révolution tunisienne n’est pas le fruit de la misère, mais plutôt le cri de désespoir d’une génération de diplômés. Ce n’est, ni la révolution du pain, ni celle du jasmin… Le jasmin ne sied pas aux morts, il ne sied pas aux martyrs. Cette révolution est celle du dévouement d’un peuple… Plus jamais on n’aura peur pour cette nouvelle Tunisie !».

Les causes de la Révolution étant nombreuses, un soulèvement du peuple semblait alors inévitable dans ce pays qui semblait pourtant être l'un des plus pacifiques du monde arabe. Mais le mécontentement de la population, qui mûrissait pourtant depuis plusieurs années, était toujours étouffé par les autorités, permettant au régime de Ben Ali de persister. Un événement inattendu vint pourtant bouleverser ce régime en vigueur depuis deux décennies ...

22 février 2012

LE CLAN BEN ALI-TRABELSI : UNE QUASI MAFIA A LA TETE DE L'ETAT

Lors de son arrivée au pouvoir en 1987, Ben Ali est accueilli comme un libérateur et perçu par le peuple tunisien comme un héros venu rétablir la démocratie. Les premières années du règne de Ben Ali apportent la paix et le changement, le sentiment d’un air nouveau pour la Tunisie jusqu'à l'année 1992 qui marqua un véritable tournant pour le pays...

 http://www.youtube.com/watch?v=LYPAkGH5LEg

Le 26 mars 1992, Zine El-Abidine Ben Ali se marie pour la seconde fois et épouse Leïla Trabelsi, une ancienne coiffeuse née dans la médina de Tunis. Surnommée «La régente de Carthage» ou encore «La Dame de Fer» elle va, dès son arrivée aux côtés du dictateur, placer sa famille à des postes clés de l’économie du pays en créant ainsi : le clan Trabelsi.

Qualifié par la diplomatie américaine de «quasi mafieux», les membres de la famille parvinrent à s’approprier des pans entiers de l’économie, et à contrôler l'intégralité des domaines d'activités en quelques mois seulement. Le clan Trabelsi dirigeait à présent l'État et les personnes ayant essayé de tenir tête à la Dame de Fer ne sont jamais parvenues à leurs fins

 Les règles de cette famille étaient claires : réussir à obtenir ce que l'on veut sans tenir compte des lois, des dogmes ou bien plus grave encore, des Droits de l'Homme. De plus, cette quasi-mafia n’hésita pas à employer la violence, les menaces, les pressions, les contrôles fiscaux et bien d'autres méthodes peu scrupuleuses pour mettre à leur profit en coupe sombre les activités immobilières et économiques du pays.

 Le clan Trabelsi est aussitôt devenu synonyme de corruption dans le pays et de nombreux tunisiens témoignent sur ce fléau permanent : «Sous Ben Ali, tu vivais quotidiennement la corruption ! Par exemple, 50 Dinars pour un policier permettait d'éviter une amende et tu demandais comme un gentil bon Homme pourquoi les caisses de l'État étaient vides» explique un blogueur. Ou encore «Belhassen Trabelsi m'a obligé à lui céder mon ancien café bien situé contre l’établissement que je dirige actuellement. Il m'a aussi dit que je pourrais faire ce que je veux dans mes nouveaux locaux et que si les pots de vin de 50 dinars versé aux policiers ne suffisaient pas, il règlerait ça» raconte le gérant d'un petit café de la capitale.

 Dans cette situation, la corruption instaurée par le clan Trabelsi était un facteur inéluctable du « ras le bol» général qui conduisit à la Révolution. 

17 février 2012

BIENVENUE

 « Je vous ai compris ! » disait Ben Ali en s’adressant au peuple tunisien lors de son dernier discours.

 Cette phrase historique marqua à tout jamais les esprits des Tunisiens qui, lassés des fausses promesses de leur dirigeant, entamèrent un mouvement populaire à grande échelle. De tous les pays du monde arabe, la Tunisie était sans doute celui dont on attendait le moins qu'il entre en révolution, ce basculement révolutionnaire, cette libération inespérée ne figurant dans aucun programme politique.

Cette révolution, la première du monde arabe, fut surprenante et très symbolique puisqu’elle entraîna derrière elle une vague de soulèvement dans tous les pays du Moyen Orient qui surprit le monde entier.

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Comment la Tunisie a t-elle vu son régime bouleversé par un an de révolution ?
  • A travers ce blog, nous retracerons les évènements majeurs de la Révolution Tunisienne. Nous verrons aussi comment le peuple tunisien est parvenu à se révolter contre le régime autoritaire de Ben Ali, ancré depuis 23 ans.
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